Occitan
L'occitan, tout comme le français, fait partie des langues romanes.
Sommaire
- 1 Mot du patois du Cantal
- 2 Les vieux métiers
- 2.1 L'esclopièr, le sabotier
- 2.2 lou pessaïre
- 2.3 lou cantounhièr
- 2.4 lou campanièr
- 2.5 lou cavaire de toumba
- 2.6 lou courdièr
- 2.7 lou brossièr
- 2.8 lou peschaire de teta-sangs
- 2.9 lou touchadoun
- 2.10 lou vigièr
- 2.11 lou pastre
- 2.12 leis boscatièrs
- 2.13 les rassigaïres
- 2.14 leis roulèrs
- 2.15 lou rodièr
- 2.16 lou savatièr
- 2.17 lou bourralièr
- 2.18 lou gerlaïre
- 2.19 lou jouguièr
- 2.20 lou tuaïre
- 2.21 lou clujaïre
- 2.22 lou tiougaïre
- 2.23 lou mouguinhièr
- 2.24 lou faure
- 2.25 lou sartre
- 2.26 lou tailhandier
- 2.27 lou charbounhièr
- 2.28 lou teissandier
- 2.29 lou petassaïre
- 2.30 leis gentianaïres
Mot du patois du Cantal
Cantou
C'est la grande cheminée auvergnate, avec au milieu l'âtre qui servait de cuisine, de chaque côté à l'intérieur de la cheminée un banc qui servait de coffre à sel (pour qu'il reste sec) et sur lequel une ou deux personnes pouvaient s'asseoir. On pouvait s'asseoir 4 personnes dans le cantou, les autres devant, sur une chaise; inutile de dire que l'on s'y cuisait le devant! mais lorsqu'on arrivait de l'extérieur, ou à la veillée, on s'y disputait la place.
Chatanhal
Prononcer chatagnal, est une chataigneraie. Le mot occitan classique est "castanhal"; il donne "chatanhal" dans la région (Auvergne et Limousin) ou le C dur (= qu) palatise en "ch" . Le mot dérivé de l'occitan utilisé en Châtaigneraie cantalienne est "castanhaou", nous ne palatisons pas les /c/. "Chatanhal " était le mot écrit correspondant il y a 3 siècles.
Sécadou
Le sécadou est le séchoir à châtaignes : petit édifice carré ou circulaire, établi à l'écart des maisons. Sur son plafond intérieur, en liteaux à claire-voie, on entassait les châtaignes sur une épaisseur de trente à quarante centimètres. Au rez-de-chaussée, en dessous, sur un foyer ouvert, on entretenait pendant quinze à vingt jours, et en permanence, un feu de souches sans flammes qu'il fallait très fumeux. Cette fumée dense séchait lentement les fruits au passage, avant de s'échapper par tous les interstices du toit et du bâti.
Lou cledou
Sorte de portillon en bois, fermant un jardin en général, pour le passage d'une personne avec sa brouette ou tout autre outil." Lo cledo" désignant la fermeture plus grande d'un pré, d'un chemin, pour le passage d'un troupeau vache (de Salers, cela va de soi, ou d'un attelage d'Aubrac).
Buron
Construction de pierre solide et basse, conçue pour résister au vent. Habitat temporaire d'altitude trapu et couvert de lauzes; il abrite le vacher pendant l'"estive". Là se préparent le fromage et le beurre que le "cantalès" (le maître du buron) et ses "pastres" font descendre de temps à autre. (source guide Vert d'Auvergne - Michelin) Montagne à burons : montagne du Cantal où l'on amène les vaches en transhumance et où il y a des burons (bâtiment qui sert d'habitation et de local de fabrication du fromage du Cantal).
Bouriols
Les bouriols, ce sont de grandes crêpes à la farine de sarrazin, qui pouvaient remplacer le pain ou se manger en dessert, elles étaient cuites dans de grandes poêles plates à petits bords appelées bourioles. On les cuisait dans le cantou.
La fouace
Rappelle la brioche
La truffade
Mélange de tomme fraîche et de pommes de terre écrasées.
Soupe
Faire "chabro" : lorsqu'il reste un fond d'assiette de soupe, celle faite avec du bouillon versé sur des tranches de pain, l'on verse un peu de vin dans l'assiette.
Fromages
Salers, Laguiole, fourme de buron cantalien...
Le birlou
Le birlou est une liqueur , qui peut éventuellement être servie avec de la bière. Boisson récente inventée par M. Monier, à base de bière, pommes et châtaignes.
Les vieux métiers
L'esclopièr, le sabotier
Jusqu'à la moitié du XXe siècle, l'esclopièr ou sabotier a été un artisan prisé dans nos régions. Bourgeois, paysans, artisans, brassiers confiaient leurs pieds au sabotier et lui accordaient toute leur confiance tant pour la qualité que pour le confort. Chaque village a son sabotier qui confectionne lous esclops ( les sabots ) de la communauté.
lou pessaïre
le casseur de pierres. Il fournit de la caillasse destinée à entretenir les routes nationales et les chemins vicinaux.
lou cantounhièr
le cantonnier. Il émarge au budget municipal et perçoit un salaire de misère. Son matériel est une serfouette, une pelle, une faux, une serpe, une brouette.
lou campanièr
le sonneur de cloche
lou cavaire de toumba
le fossoyeur, littéralement le creuseur de fosse.
lou courdièr
le cordier. Fabrique les cordages de chanvre.
lou brossièr
le brossier. Fabrique des brosses à dents avec les soies de porc.
lou peschaire de teta-sangs
le pécheur de sang-sues. Il capture ses proies dans les étangs et les marécages. Le produit de cette pêche est vendu aux pharmacies pour les saignées.
lou touchadoun
le toucheur. Chargé, à la fin de la foire, de conduire les bêtes vendues à la gare d'embarquement. Il doit rassembler les animaux, les amaïrar, c'est à dire en faire une troupe la plus homogène possible.
lou vigièr
le vannier. photo Sous ses doigts lou vige (l'osier), la vaissa (le noisetier), la jounca (le jonc) s'entrelacent pour obtenir un cestoun (un pannier). Son outillage est un couteau de poche et son genou formant support et protégé de la lame par un vieux chiffon épais, ou deux genoux utilisés comme les machoires d'un étau.
lou pastre
le berger
leis boscatièrs
les bucherons
les rassigaïres
les scieurs de long.
lou chabrièr : le chevrier en équilibre et lou reinal l'autre scieur de long. Les rassigaires vont par deux. Ils forment un couple d'ouvriers, une équipe avec une communion de mouvements précis, synchrones. Ils débitent les billes de bois, dans le sens de la longueur afin d'obtenir selon les cas, des poutres, des madriers, des pannes ou des chevrons, des planches épaisses ou des voliges...
Le premier scieur, juché nu-pieds sur le chevalet -la chabra- s'appelle lou chabrièr (le chevrier). Son travail consiste à conserver l'équilibre, remonter la scie et -affaire plus sérieuse- guider le fil de la lame suivant le trait noir q'a laissé sur la bille un cordeau de chanvre préalablement trempé dans une solution d'eau et de cendre de paille, tendu fortement et pincé.
Le second s'appelle lou reinal. La scie ne mords qu'au mouvement descendant et il fournit tout l'effort. Au fur et à mesure qu'il avance vers le chevalet, il doit se courber de plus en plus.
leis roulèrs
les rouliers transport de marchandises.
Riom ès Montagnes (150 maisons) compte vers 1900 quarante-huit artisans, dont huit rouliers. On transporte de la farine, du vin, du bois, du fer en barres, quelques produits d'épicerie, et de rares voyageurs. Le véhicule utilisé pour le transport des marchandises est un camion, grand chariot bas, à quatre roues, attelé à trois, parfois cinq, chevaux en flèche. La disposition des animaux varie selon la charge, et surtout le profil de la route....
lou rodièr
le charon (fabricant de roues). En français, c'est celui qui construit les chars et les charrettes.
lou savatièr
le cordonnier
lou bourralièr
le bourrelier
lou gerlaïre
le boisselier
lou jouguièr
le jouguier
lou tuaïre
le tueur de cochon
lou clujaïre
le pailleur de toits
lou tiougaïre
le couvreur
lou mouguinhièr
(ou moulinièr) le meunier
lou faure
le maréchal-ferrand
lou sartre
le tailleur d'habits
lou tailhandier
le taillandier
lou charbounhièr
le fabricant de charbon de bois
lou teissandier
le tisserand
lou petassaïre
le rhabilleur
leis gentianaïres
les arracheurs de gentiane