Jules Dalou
Aimé-Jules Dalou, dit Jules Dalou, né à Paris le 31 décembre 1838 et mort dans la même ville le 15 avril 1902, est un sculpteur.
Sommaire
Biographie
Il s'est présenté quatre fois au concours du prix de Rome, il a été refusé à chaque fois.
En 1870 il s'engage comme garde national et en 1871 il prend part à l'insurrection parisienne, en tant que capitaine du 83e bataillon fédéré de la Commune de Paris puis dans la Fédération des artistes. Il s'exile à Londres en 1871, il est condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité. Il est amnistié en 1879 et revient à Paris.
Cravate de commandeur de la Légion d'honneur remise par Émile Loubet en 1899.
Il est inhumé au cimetière du Montparnasse, dans la 4e division.
Une voie du 15e arrondissement de Paris, la rue Dalou, lui rend hommage.
Monuments réalisés
À Paris
- 2e arrondissement
- Renommée (1865), bas-relief en pierre au 4 rue de la Paix
- 3e arrondissement
- Monument à Jean Baptiste Boussingault (1895), marbre rose et bronze, dans la cour du Conservatoire des Arts et Métiers, devant l'église du prieuré Saint-Martin des Champs, monument transféré dans le parc des réserves du Conservatoire des Arts et Métiers de la Plaine Saint Denis. Au passage le cartouche en bronze en haut de la colonne, sur lequel étaient gravés le nom et les dates de naissance et de décès de Boussingault, a disparu
- 4e arrondissement
- La Chanson (1892), ronde-bosse, marbre, salle à manger de l'hôtel de Ville
- 5e arrondissement
- Antoine Lavoisier (1886), ronde-bosse, pierre, grand amphithéâtre de l'université de la Sorbonne
- 6e arrondissement
- Fontaine Monument à Eugène Delacroix (1890), ronde-bosse, bronze, jardin du Luxembourg
- Le Triomphe de Silène (1898), ronde-bosse, bronze, jardin du Luxembourg
- Monument à Auguste Scheurer-Kestner (1900-1909), ronde-bosse, pierre, jardin du Luxembourg, ce monument à Scheurer-Kestner est achevé après la mort de Dalou par les praticiens de Dalou d'après les modèles en plâtre les figures à grandeur d'exécution laissés par l'artiste
- 7e arrondissement
- États généraux, séance du 23 juin 1789 (Mirabeau répondant à Dreux-Brézé) (1883-1891), relief, bronze, assemblée nationale, salon Casimir Périer
- Lions (1900), ronde-bosse, pierre, pont Alexandre III (côté sud)
- 9e arrondissement
- Cariatides (ca 1865), haut-relief, pierre, 91 rue La Fayette
- 10e arrondissement
- La Fraternité (1885), haut-relief, plâtre, mairie du 10e arrondissement, salle des mariages
- 12e arrondissement
- Triomphe de la République (1899), ronde-bosse, bronze, place de la Nation
- 14e arrondissement
- Étienne Charavay (1900), bas-relief, marbre, cimetière du Montparnasse, 10e division
- Charles Robert (1901), buste, marbre, cimetière du Montparnasse, 6e division
- 16e arrondissement
- Monument à Émile Levassor (1907), haut-relief, pierre, square Alexandre et René Parodi près de la porte Maillot, à l'origine à l'entrée du bois de Boulogne, transféré à son emplacement actuel suite aux travaux du boulevard Périphérique en 1972. Ce monument est achevé après la mort de Dalou, d'après les esquisses laissées par ce dernier, par Camille Lefebvre (1853-1933)
- Monument à Jean-Charles Alphand (1899), relief et ronde-bosse, pierre, avec l'architecte Jean Camille Formigé, avenue Foch au niveau de la rue Chalgrin
- Scène bachique ou Bacchanale, fontaine du jardin Fleuriste municipal (1897), haut-relief, pierre, jardin des Serres d'Auteuil, inscrit au titre des monuments historiques[1]
- Figures de Pleureuses agenouillées attribuées à Dalou (ca 1865), deux statues et bas-relief, pierre, cimetière d'Auteuil, chapelle Moïana (non signées)
- 17e arrondissement
- Monument à Jean Leclaire (1896), ronde-bosse, bronze, square des Épinettes, ce bronze est détruit par l'occupant allemand en 1943, le monument à Jean Leclaire est refondu et ré-érigé en 1971, il manque le seau que tenait l'ouvrier dans la version d'origine
- 18e arrondissement
- Le Progrès entraînant l'Industrie, haut-relief, pierre, fronton de la maison Dufayel (1895), 6 rue de Clignancourt
- 20e arrondissement
- Charles Amouroux (1886), médaillon, bronze, cimetière du Père-Lachaise, 76e division
- Auguste Blanqui (1885), haut-relief, bronze, cimetière du Père-Lachaise, 91e division
- Jean Baptiste Boussingault (1890), buste, bronze, cimetière du Père-Lachaise, 95e division
- Charles Floquet (1899), piédestral, granit - buste et statue, bronze, cimetière du Père-Lachaise, 66e division
- Jules Jouy (1899), buste, bronze, cimetière du Père-Lachaise, 53e division
- Victor Noir (1891), haut-relief, bronze, cimetière du Père-Lachaise, 92e division
- Albert Wolff (1891), buste, bronze, cimetière du Père-Lachaise, 96e division
Monument aux ouvriers
Le Monument aux ouvriers était un grand projet de Dalou, sur lequel il travaillait depuis 1889 et qui restera inachevé. De ce projet il reste un modèle en plâtre, conservé au Petit Palais et exposé au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts de 1902, en hommage posthume, des carnets de croquis, conservés au musée d'Orsay, des études en terre cuite, conservés au Petit Palais, et le Grand paysan (ca 1899-1900), plâtre patiné, conservé au Petit Palais.
Annexes
Voir aussi
Notes et références
- ↑ [http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA75160002 « Jardin fleuriste municipal », base Mérimée, ministère français de la Culture]