===Arguments pour l'orthographe de l'acte===
Plusieurs personnes sont intervenues pour cette option. La contribution, ci-dessous, de Jean-Pierre Pelissier a été la plus complète et la plus précise sur ce sujet.
"Tout d'abord, un toponyme qu'il s'agisse de dépouillement d'état civil ou de généalogie reste un toponyme et donc son codage n'a aucune raison de changer selon le type de travail que l'on fait (généalogie familiale ou dépouillement systématique).
[ Je suis d'autant plus à l'aise pour dire cela que j'effectue à la fois des traitements sur des dépouillements de registres et des traitements sur des généalogies. Je prépare même des programmes destinés à passer, de manière semi-automatique, des registres aux généalogies. Je m'occupe en effet de 2 programmes de recherches qui m'amènent à traiter des fichiers importants et donc à voir passer de nombreux cas. Le premier (historiquement pour moi) est le programme PAGI (Population Ancienne et Généalogie Informatisées) destiné à mettre en place et à analyser une base de données de l'état civil ancien (plus de 100 ans du fait des autorisations CNIL). Ceci se fait en relation avec les généalogistes et leurs cercles. La base comporte actuellement environ 2 millions d'actes de diverses régions. L'un des buts est de fabriquer ce que j'appelle des "fichiers-bis", c'est à dire les fichiers des personnes originaires ou résidentes dans une commune (ou paroisse, j'utiliserais systématiquement commune indifféremment pour ces deux termes) rencontrés dans une autre commune. Ce sont "nos chers disparus" de nos généalogies car ils ont été mobiles. L'identification du lieu est donc important. De plus, j'analyse la mobilité géographique, donc ici aussi l'identification des lieux est importante. Le deuxième programme est réalisé en commun avec le CNRS et consiste à reconstituer, puis à analyser, toutes les généalogies des personnes dont le nom commence par les lettres TRA (Travers, Tranchepain, Travaillé, ...) pour la période 1803-1990. Donc ici on est directement dans la généalogie, mais aussi dans l'analyse des sources utiles pour la généalogie. Pour donner une importance de ce travail, il s'agit d'environ 6000 généalogies patronymiques descendantes. Mais il n'y a pas que les généalogies comme données, des bases d'actes d'état civil ou d'autres documents (notaires) sont également utilisées. ]
Dans tous les cas il y a des toponymes. Celui ci à le même rôle qu'il soit dans un acte de naissance, dans un contrat de mariage, dans un inventaire après décès, ... Donc son identification et surtout sa codification ne doit pas varier d'une source à l'autre. En effet un lieu n'est pas uniquement un pointeur vers un lieu correspondant à un acte d'état civil, il peut être un lieu de résidence, un lieu de possession d'un bien, un lieu d'exercice d'un métier, ... Donc tout système réaliste de codification doit prendre en compte tous ces types de lieux.
[Enfin, j'ai une troisième base de données que j'ai la faiblesse de trouver intéressante (même si celle-ci n'intéresse que peu de personnes), ma propre généalogie. J'ai retrouvé 1800 des mes ancêtres et 40 000 de leurs descendants, aussi bien en ligne masculine que féminine. Ceci me permet aussi de constater qu'il est nécessaire parfois de noter des lieux très généraux comme des pays. C'est d'ailleurs dans ce cadre que j'ai été amené à développer un système de numérotation des personnes dans une généalogie que des fabricants de logiciels ont repris. D'autre part, l'ensemble de ces données m'ont fait travailler sur des très longues périodes, ce qui m'a amené à réfléchir sur la codification des toponymes en tenant compte de l'évolution des noms et des limites.]