Enceinte de Thiers
L'enceinte de Thiers est une enceinte fortifiée de Paris, construite de 1841 à 1844.
Sommaire
Description
L'enceinte de Thiers est construite de 1841 à 1844, suite à une loi due à Thiers.
L'enceinte de Thiers c'est 34 kilomètres de circonférence, un mur d’enceinte haut de 10 mètres qui surplombe un large fossé, un glacis de 300 mètres de largeur, 94 bastions, 62 portes ou poternes, 8 passages de chemin de fer et 5 passages de rivières ou canaux (Seine comprise), l'ensemble est complété par 16 forts détachés[1].
Au départ il était prévu de distinguer les portes, les barrières et les poternes suivant le type de voie se trouvant derrière, il était prévu 17 portes[2], 23 barrières[3] et 12 poternes[4][5], d'après les plans consultés ce découpage n'a pas été effectué, en pratique toute ouverture à ciel ouvert et donnant sur une route est une porte et toute ouverture voutée et donnant sur une route est une poterne, aucune barrière, les passages sont réservées aux voies de chemin de fer, canaux et rivières.
Cette enceinte englobe 7802 hectares, recouvrant à peu près les boulevards des Maréchaux actuels, avec un glacis s'étendant jusqu'à l'emplacement du boulevard Périphérique. Elle est détruite de 1919 à 1929.
La rue Militaire desservait de l'intérieur les fortifications de Paris édifiées par Thiers.
À partir du 1er janvier 1860, Haussmann transfère les bureaux d'octroi aux portes de l'enceinte de Thiers.
Lors de l'annexion des communes de 1860 les nouvelles limites retenues pour Paris sont les anciennes fortifications de Thiers, les anciennes portes de l'enceinte de Thiers vont devenir les nouveaux accès routiers et piétons à la ville le long des Maréchaux construits sur l'ancienne rue ou route Militaire, les anciennes portent étaient donc en général situées immédiatement à l'extérieur des Maréchaux, les portes actuelles sont situées sur les maréchaux mais le nom peut s'étendre, depuis sa construction, jusqu'au boulevard périphérique ou ses bretelles d'accès, ces portes ne sont pas dans la nomenclature officielles des voies de Paris.
La porte Dauphine de l'enceinte de Thiers a donné son nom au 63e quartier de Paris dans le 16e arrondissement.
Porte, poternes et barrières
Dans l'ordre des bastions, de la porte de Bercy et du bastion 1 au bastion 94 et la porte de la Gare, sens anti-horaire. Les portes en italique sont ajoutées à l'enceinte après 1860.
- Porte de Bercy ( 12e )
bastion 1, bastion 2, passage du chemin de fer de Lyon (1/8) et bastion 3 - Porte de Charenton ( 12e )
bastion 4 - Porte de Reuilly ( 12e )
bastion 5 - Porte Dorée ou porte de Picpus ( 12e )
bastions 6 et 7 et passage du chemin de fer de Paris Bastille (2/8) - Porte de Montempoivre, poterne à l'origine ( 12e )
bastion 8 - Porte de Saint-Mandé ( 12e )
bastion 9 - Porte de Vincennes ( 12e 20e )
bastions 10 et 11 - Porte de Montreuil ( 20e )
bastions 12, 13 et 14 - Porte de Bagnolet ( 20e )
bastions 15 et 16 - Porte de Ménilmontant ( 20e )
bastions 17 et 18 - Porte des Lilas ou porte de Romainville ( 20e 19e )
bastions 19 et 20 - Porte du Pré-Saint-Gervais ( 19e )
bastions 21 et 22 - Porte Brunet ( 19e )
bastion 23 - Poterne du Pré-Saint-Gervais ou porte Chaumont ( 19e )
bastion 24 - Porte de Pantin ou porte d'Allemagne ( 19e )
bastions 25 et 26, passage du canal de l'Ourcq, bastion 27, passage du chemin de fer de Strasbourg (3/8) et bastion 28 - Porte de la Villette ( 19e )
bastion 29, passage du canal Saint-Denis et bastions 30 et 31 - Porte d'Aubervilliers ( 19e 18e )
bastions 32 et 33 - Porte de la Chapelle ( 18e )
bastion 34, passage du chemin de fer du Nord (4/8), bastion 35 - Poterne des Poissonniers puis porte des Poissonniers ( 18e )
bastion 36 - Porte de Clignancourt ( 18e )
bastions 37 et 38 - Porte de Montmartre, poterne à l'origine ( 18e )
bastion 39 - Porte de Saint-Ouen ( 18e 17e )
bastion 40 - Porte Pouchet ( 17e )
bastions 41, 42 et 43 - Porte de Clichy ( 17e )
bastion 44, passage du chemin de fer de Normandie (5/8) et bastion 45 - Porte d'Asnières ( 17e )
bastions 46 et 47 - Porte de Courcelles ( 17e )
- Porte de la Révolte ( 17e )
bastion 48 - Porte de Champerret ( 17e )
bastion 49 - Porte de Villiers ( 17e )
bastion 50 - Porte de Sablonville ( 17e )
- Porte des Ternes ( 17e )
bastion 51 - Porte Maillot dit aussi porte de Neuilly ( 17e 16e )
bastions 52, 53 et 54 - Porte Dauphine ( 16e )
bastions 55, 56 et 57 - Porte de la Muette ( 16e )
bastions 58 et 59 - Porte de Passy ( 16e )
bastions 60, 61 et 62 - Porte d'Auteuil ( 16e )
bastion 63 - Porte Molitor ( 16e )
bastions 64 et 65 - Porte de Saint-Cloud ( 16e )
bastion 66 - Porte du Point du Jour ( 16e )
bastion 67 - Porte de Billancourt ( 16e )
La Seine - Porte du Bas Meudon ( 15e )
bastions 68 et 69 - Porte de Sèvres ( 15e )
bastion 70 - Porte d'Issy ( 15e )
bastion 71 - Porte de Versailles ( 15e )
bastion 72 - Poterne de la Plaine puis porte de la Plaine ( 15e )
bastion 73 - Porte de Plaisance ( 15e )
bastion 74 - Porte de Brancion ( 15e )
bastion 75 et passage du chemin de fer de Versailles (6/8) - Porte de Vanves ( 14e )
bastions 76 - Porte Didot ( 14e )
bastions 77 - Porte de Châtillon ( 14e )
bastion 78 - Porte de Montrouge ( 14e )
bastion 79 - Porte d'Orléans ( 14e )
bastions 80 et 81 - Porte d'Arcueil ( 14e )
bastion 82, passage du chemin de fer de Sceaux (7/8) et bastion 83 - Porte de Gentilly ( 14e 13e )
bastions 84 et 85 - Poterne des Peupliers ( 13e )
passage de la Bièvre et bastion 86 - Porte de Bicêtre ( 13e )
bastion 87 - Porte d'Italie ( 13e )
bastion 88 - Porte de Choisy ( 13e )
bastion 89 - Porte d'Ivry ( 13e )
bastions 90 et 91 - Porte de Vitry ( 13e )
bastion 92, passage du chemin de fer d'Orléans (8/8) et bastions 93 et 94 - Porte de la Gare ( 13e )
La Seine
Bastions et voies nouvelles
Principaux vestiges parisiens de l'enceinte de Thiers
- Le bastion 1 ( 12e )
- Le fort de Vincennes[6] ( 12e dans le bois de Vincennes)
- La Redoute de Gravelle[6] ( 12e dans le bois de Vincennes)
- La poterne des Peupliers ( 13e )
- La pierre angulaire du bastion 82 ( 14e )
- Le bastion 44 ( 17e )
- Le bastion 45 ( 17e )
Voir aussi
- Paris 1er janvier 1860, les annexions
- Paris 1er janvier 1860, passage de 12 à 20 arrondissements
- Les limites, les murs de Paris
Notes et références
- ↑ [http://www.defense.gouv.fr/ecpad/l-ecpad/histoire/fortifications/les-fortifications Les fortifications sur www.defense.gouv.fr]
- ↑ de Charenton, de Vincennes, de Bagnolet, de Romainville, d'Allemagne, de La Villette, de La Chapelle, de Saint-Ouen, de Cherbourg, de Saint-Cloud, de Versailles, de Chevreuse, de Toulouse, d'Antibes, de Choisy, d'Ivry, de Bâle
- ↑ de Bercy, de Neuilly (plutôt Reuilly), de Picpus, de Saint-Mandé, de Montreuil, de Ménilmontant, des Prés-Saint-Gervais, du canal de l'Ourcq, du canal Saint-Denis, d'Aubervilliers, de Clignancourt, de Courcelles, de Villiers, de la Révolte, du Roule, du Point du Jour, de Sèvres, d'Issy, de la Plaine, de Plaisance, de Montrouge, d'Arcueil , de Bicêtre
- ↑ de Montempoivre, de Pantin, des Poissonniers, de Montmartre, de Clichy, de Levallois, d'Auteuil, de Billiancourt, de Javel, de Vanves, de Gentilly, de Bièvre
- ↑ [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1030034/f43.image Le nouveau Paris : histoire de ses 20 arrondissements / Émile de Labédollière ; Illustrations de Gustave Doré... ; cartes topographiques de Desbuissons]
- ↑ 6,0 et 6,1 Ouvrage complémentaire à l'enceinte de Thiers proprement dite